La définition que donne le Larousse du terme «perruque» nous permet d’entrer directement dans le vif du sujet : «Fraude de l’ouvrier qui, détournant quelque matière appartenant à son employeur, la détourne à son profit.»
Cette pratique transgressive consiste donc à utiliser matériaux et outils sur le lieu de travail, pendant le temps de travail, dans le but de fabriquer un objet en dehors de la production de l’entreprise. Formellement interdite, parfois tolérée, la perruque exprime le savoir-faire des ouvrier·es astreint·es le plus souvent à des tâches répétitives et monotones.
Entre tolérance et clandestinité, entre vol et dû, entre labeur et loisir, entre habitudes et transgressions, entre individualité et appartenance au groupe, la perruque est tout cela à la fois. La perruque permet de percevoir que les organisations humaines, même les plus rationalisées et les plus encadrées, comportent des interstices de «liberté» et c’est précisément dans ces espaces que se glissent les « perruqueurs ».
L’auteur, fraiseur mécanicien, a pu interroger des dizaines de « perruqueurs » sur leurs bricolages et leurs créations. Il trace également un tableau complet des débats, des études sur cette contestation du travail prescrit.
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Un arpentage, c’est quoi ? Il s’agit d’une lecture collective d’une œuvre. Cette technique issue des milieux ouvriers permet de rendre un livre plus accessible et de se l’approprier en groupe en développant ensemble son analyse critique.
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Rencontre gratuite
Inscription recommandée
Un sandwich vous sera proposé
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Cette activité s’inscrit dans le cycle de rencontres « (G)rève Général(e) », organisé par le Mouvement Présence et Action Culturelles, le centre Librex et le CEPAG. Les activités organisées dans le cadre de ce cycle ont pour objectif de questionner les politiques actuelles, qui tendent à entraver les manifestations dans l’espace public en restreignant les droits des travailleur·euses et en affaiblissant leurs capacités à structurer des rapports de force.
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Autres rencontres du cycle :