Analyse #03 – Jean Cornil – Secousses civilisationnelles (III)

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Quels passages, quels liens, quelles interactions entres ces créations de l’esprit, ces visions du monde, ces expressions de la sensibilité ? Quel aboutissement en ce millénaire qui s’ouvre pour la fabrique de l’esthétique et les critères du beau ? Ici aussi, une généalogie, une mise en perspective historique s’impose. Savoir d’où nous venons pour tenter de savoir où nous pourrions aller. Dans les pas des sublimes créateurs.

Une histoire de l’art découpe en plusieurs tranches l’évolution de ce que l’homme a jugé comme beau. Limitons nous à la sphère occidentale et suivons avec Hegel et Luc Ferry la définition de l’art : « l’œuvre d’art a toujours été définie comme l’incarnation d’une grande idée, d’une grande vision du monde, de grands symboles religieux ou laïcs, de valeurs morales ou spirituelles supérieures dans un matériau sensible, le marbre du sculpteur, la pierre de l’architecte, la couleur du peintre, les vibrations sonores du compositeur, les mots du poète ». Paradoxe car on y exprime du spirituel, de l’intelligible, de l’idéal dans du matériel, du sensible, du corporel. Cette analogie implique que comme il y a une histoire des idées, il y a une histoire de l’art.

Une analyse de Jean Cornil, essayiste

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