8. Musées : de la valorisation du patrimoine à la création contemporaine – 10 avril 2014
Ludovic Recchia (Coordinateur chez Keramis, musée royal de Mariemont), Pierre-Olivier Rollin (Directeur du BPS 22, espace de création contemporaine du Hainaut), Carine Fol (CENTRALE for contemporary art), Marie Vanhamme (Présidente du Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage)
Ces dix dernières années, les secteurs des musées et des arts plastiques ont connu de grandes évolutions. D’une part, le paysage et les pratiques muséales ont totalement changé avec l’application du décret de 2002. A l’heure actuelle, 85 musées sont reconnus et ont reçu les moyens minimaux pour assurer les missions qui sont inscrites dans un programme pluriannuel. Le décret a fixé des priorités et a contribué à professionnaliser le secteur. Aujourd’hui, nous voyons la création de certaines institutions qui allient conservation du patrimoine et création contemporaine. Cette cohabitation suppose aussi de faire évoluer les rapports aux publics et aux autres institutions culturelles. Malgré un important travail d’accompagnement, beaucoup de ces institutions, au vu de la multiplication de leurs fonctions, se trouvent à l’étroit dans ce décret. Parallèlement, le secteur des arts plastiques qui a toujours été le parent pauvre des politiques culturelles de la Fédération, rencontre un nouvel intérêt des pouvoirs publics. Des espaces de création contemporaines ont vu le jour à côté des musées. On observe un réel redéploiement de formes de création contemporaines avec notamment le développement de collectifs pluridisciplinaires, une professionnalisation des structures, un décloisonnement des pratiques artistiques, l’engagement des artistes et la volonté de ceux-ci de reprendre à bras le corps les grands problèmes du monde. Quels sont les grands enjeux de ces deux secteurs aujourd’hui au delà des deux grands chantiers majeurs du financement et de la médiation des publics?
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