Depuis 2015, la musicienne Nûdem Durak est incarcérée dans la prison de Bayburt, dans le Nord-Est de la Turquie. Son crime ? Avoir chanté la culture du peuple kurde pour qu’elle puisse exister dans une Turquie où le gouvernement souhaite la voir s’éteindre. Condamnée pour « appartenance à une organisation terroriste », comme des dizaines, des centaines d’autres voix militantes, journalistiques ou encore littéraires dont l’unique objectif est de visibiliser le combat d’un peuple historiquement réprimé, Nûdem Durak continue à écrire derrière les barreaux. Des textes touchants, des textes revendicateurs, des textes où elle fait preuve d’une force incroyable, déterminée à poursuivre son combat quoi qu’il en coûte. Ces lettres émaillent le récit de l’auteur Joseph Andras dont l’ouvrage Nûdem Durak. Sur la terre du Kurdistan retrace l’histoire de celle qui est devenue, par la force des choses, une des figures de proue de la lutte pour la libération de toustes les prisonnier·es politiques en Turquie. Joseph Andras a accepté de répondre par écrit à quelques-unes de nos questions.
// Propos recueillis par July Robert, chargée d’études et d’analyses à PAC