La crise sanitaire que nous avons traversée a considérablement fragilisé les secteurs de la culture et de l’expression artistique, soudain ramenés à des simples variables économiques, jugées pour le moins … “non essentielles”. D’où ce profond malaise ressenti bien au-delà du champ culturel, dès lors qu’on déniait à la culture ses fonctions politiques et sociétales.
PAC a souhaité requestionner les politiques culturelles dans un tel contexte. La culture doit-elle se défendre d’être rentable ? Quels sont les effets sociaux de la marchandisation à outrance de la culture? Quel statut pour l’artiste ? Quelle place pour les femmes dans le milieux de l’art et de la culture ?
En abordant ces différentes questions, nous souhaitions aussi poser un regard “non-marchand” – celui du monde associatif -, sur un domaine d’activités où la spéculation et la financiarisation vont bon train. C’est le sens de la longue analyse que nous consacrons à l’empire de François Pinault dont on sait le rôle dans l’affolement du marché de l’art actuel. Nous donnons par ailleurs la parole à une série d’artistes, femmes et hommes, qui, par leurs réflexions, dressent un état des lieux lucides du milieu de la culture. Et puis surtout, à l’occasion de cette étude, nous tenions à rappeler le rôle prépondérant, selon nous, de la démocratie culturelle, outil d’émancipation et dernier rempart contre une logique essentiellement commerciale de la culture.
Ont contribué à cet ouvrage :
- Ali Serghini
- Jean Blairon
- Claire Corniquet
- Julien Truddaïu
- Sabine Beaucamp
- Jean-François Pontégnie
- Pierre Vangilbergen