Confinement – Articles

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Une sélection d’articles pour rendre votre confinement plus léger

Se recentrer, mieux comprendre et analyser

||Et si nous réinventions l’avenir ?
En Lien, le bulletin de liaison du CEPAG

Dans ce numéro d’En Lien, l’équipe du CEPAG vous propose des” coups de poing”, sous forme de textes courts. Inégalités, travail, démocratie, capitalisme… sont autant de concepts sur lesquels un regard est porté avec, en toile de fond la crise sanitaire actuelle et la crise socioéconomique qu’elle entraîne.

||On se relève et on gueule – Michel Genet et Pascale Vielle
Le Vif

Michel Genet et Pascale Vielle, citoyen.ne.s engagé.e.s, estiment que nous devons créer nous-mêmes un momentum pour qu’un autre monde voit le jour. Ils gueulent pour les femmes, les travailleurs, les sans-papiers, la santé, la relance…

||Jour 38 : Comment les crises du climat et du coronavirus volent la jeunesse des adolescents et des jeunes adultes – Pascal Chabot
La Libre

Il y a un an, les jeunes étaient massivement sortis dans les rues manifester pour demander une autre politique climatique, et finalement un autre modèle de société. Les voilà aujourd’hui confinés comme bien d’autres citoyens, mais à un âge où il est plus douloureux de l’être. Quand vous avez déjà plusieurs décennies de vie sociale derrière vous, voir moins ses amis et ne pas avoir l’occasion de nouvelles rencontres n’est pas viscéralement pesant. Le manque est désagréable, mais il n’agit pas perversement sur le devenir. Lorsque par contre vous appartenez à cette tranche d’âge qui va de la fin de l’adolescence au début de l’insertion professionnelle, la situation est plus douloureuse.

||”Redevenir vivants sur un mode bien plus joyeux” – entretiens avec Vinciane Despret
France Inter

Camille Crosnier s’entretient à distance avec des personnalités scientifiques pour nourrir notre réflexion et construire le fameux “monde d’après”. Aujourd’hui, la belge Vinciane Despret, philosophe des sciences confinée chez elle à Liège.

||« Pour le déconfinement, je rêve d’un carnaval des fous, qui renverse nos rois de pacotille » – entretien avec Alain Damasio
Reporterre.net

Comment penser les conséquences politiques, collectives et individuelles de la pandémie de Covid-19 et du confinement ? Dans cet entretien, l’écrivain Alain Damasio remet notamment le concept de biopolitique au goût du jour, s’intéresse à notre rapport à la mort, vante le pouvoir de l’imaginaire et de l’expérience vécue, indispensables pour envisager une autre suite. Alain Damasio est écrivain de science-fiction. Son dernier roman, Les Furtifs, a été publié en avril 2019 aux éditions La Volte.

||«Suspendre immédiatement le paiement de la dette pour sauver des vies»
Lesoir.be

Il existe un moyen simple de libérer des ressources financières : il consiste à suspendre immédiatement le remboursement de la dette publique. Les sommes libérées pourront alors être canalisées directement vers les besoins prioritaires en matière de santé. Les États peuvent décréter de manière unilatérale la suspension du remboursement de la dette en s’appuyant sur le droit international et notamment sur les arguments suivants : l’état de nécessité, le changement fondamental de circonstances et la force majeure.

|| Frédéric Claisse – Covid-19 : quatre scénarios pour l’après-crise
Une analyse de l’IWEPS (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique)
Cette analyse tente une mise en ordre dans ce foisonnement de positions qui se sont exprimées durant le premier mois de la pandémie. Quatre scénarios pour l’après-crise sanitaire se dégagent de ce suivi de l’événement et de ses répercussions en Belgique et dans le monde. Pour certains, la pandémie est une opportunité pour repenser l’ordre de nos priorités et transformer en profondeur nos sociétés. Pour d’autres, elle ne constituera qu’une parenthèse avant de reprendre le cours de nos activités. Pour d’autres encore, elle nous forcera à devenir plus résilients et précautionneux, pour éviter qu’un tel choc ne se reproduise. Enfin, devant l’ampleur et la portée de la crise, certains n’écartent pas l’hypothèse d’un effondrement partiel ou total. Effets révélateurs, effets d’aubaine, effets d’apprentissage ou encore effets domino traduisent la manière dont, en rouvrant les possibles, la pandémie a affecté la compréhension que nos sociétés ont d’elles-mêmes et la manière dont elles envisagent le futur.

|| ARTICLES PRECEDEMMENT PUBLIES DANS AGIR PAR LA CULTURE

16 octobre 2017 // La mélancolie comme ressource de lutte à retrouver

Spontanément on associe la mélancolie à la paralysie ou à la résignation. Pourtant, Enzo Traverso, historien des idées né en 1957 en Italie et qui enseigne actuellement à l’Université de Cornell (Etats- Unis), montre dans son essai «Mélancolie de gauche» qu’elle fait partie de la « structure des sentiments » de la gauche. À ce titre, elle a été une ressource importante et souvent cachée des luttes sociales. Elle constitue même l’un des affects révolutionnaires qui peut permettre de réactiver des espérances passées, constituer un antidote paradoxal pour surmonter les défaites et retrouver l’envie de changer l’ordre existant, en nous inscrivant dans la continuité historique des luttes passées et à venir

16 octobre 2017 // Mobilisations générales momentanées et lutte contre les inégalités

Pour certains, la lutte politique contre les inégalités se doit de prendre de nouveaux chemins — entendons des chemins médiatiques : il s’agirait désormais de « toucher le plus grand nombre » en s’adressant à chacun dans « sa culture » (par exemple en faisant communier dans une émotion produite par un « spectacle » déclaré « populaire », en suscitant des larmes), en « donnant l’occasion » à tous de « se mobiliser » (notamment en faisant un « don »). Analyse de ces moments de mobilisations générales et momentanées (MGM) ainsi que de leur idéologie sous-jacente visant à dépolitiser des questions sociales et à évacuer la solidarité au profit d’une charité programmée.

|| ARCHIVES

|| Ce virus qui nous sépare
Libération – Sylvain Prudhomme , écrivain et chroniqueur

On a beaucoup dit que le Covid-19 resserrait les liens, réveillait solidarité et fraternité, rappelait le pays à des valeurs d’humanité négligées ces derniers temps. «Ce ne sera plus jamais pareil» : on entend souvent ce type de phrases. J’en forme aussi le vœu. Je suis surtout frappé à ce stade par le contraire : le virus sépare. Isole. Discrimine extraordinairement. Creuse les fractures, aggrave les écarts. Les révèle avec une violence rare. Entre soignants au bord de l’épuisement, en première ligne depuis le début et pour longtemps encore, et reste d’une population impuissante à aider autrement que par le respect du confinement et par quelques salves d’applaudissements chaque soir aux fenêtres (…)

|| Ces femmes qui travaillent chez les autres
Libération – Alizée Delpierre, sociologue au Centre de sociologie des organisations

Il est temps d’interpeller le gouvernement tout comme les citoyen·ne·s ayant recours au service à domicile sur les risques de perte d’emplois et de contamination.

|| Les Carnets de la drôle de guerre, de Philosophie Magazine
Une page de notre histoire inédite vient de s’ouvrir, une “drôle de guerre”, où nous retenons notre souffle dans l’attente d’un ennemi invisible. Nous avons résolu d’adapter notre métier aux circonstances. Dans les jours, les semaines qui viennent, Philosophie Magazine va produire des articles de réflexion sur l’épidémie et sur l’expérience philosophique que nous vivons, mais aussi inviter à la relecture de pages échappées des grands classiques de la philosophie. Vous les recevrez tous les jours en vous inscrivant à leur newsletter !

|| Journal du Covid-19
Le 1 – Éric Fottorino (journaliste et écrivain français)

Chaque jour, à 18 heures, le site du 1 publie un « Journal du Covid-19 », une chronique d’Éric Fottorino (ancien journaliste du Monde, co-fondateur de l’hebdomadaire Le 1), illustrée par Nicolas Vial.

|| Caissière, éboueur… : paroles de travailleurs face au coronavirus, “On est comme réquisitionné par l’Etat”
Sud-Ouest

Ils sont aussi en première ligne de l’épidémie et indispensables à notre vie quotidienne. Et pourtant, certains ne sont pas pris en considération. Ils ne sont ni médecin, ni infirmier mais pourtant aussi “en première ligne” face au coronavirus. Livreur, chauffeur VTC, éboueur, caissière, routier : souvent mal protégés, ils racontent leur quotidien au contact d’une population parfois indisciplinée. Outre les policiers et gendarmes, chargés de faire respecter le confinement, c’est à cette France, parfois précaire, qu’Emmanuel Macron a demandé de “continuer à faire tourner” le pays.

|| Miguel Benasayag : “Il faut accepter une discipline extérieure à soi et se forger un petit exosquelette”
Philosophie Magazine
Que nous apprend la crise pandémique de notre fragilité ? Comment s’adapter à la solitude et à l’enfermement ? Le philosophe et psychanalyste Miguel Benasayag invite à imaginer d’ores et déjà l’après-confinement.

|| Journal d’un philosophe confiné
La Libre – Pascal Chabot

La Belgique est entrée en confinement pour faire face au coronavirus. Individuellement et collectivement, comment allons-nous vivre cette période historique? Nos habitudes vont-elles changer, l’histoire se retourner, les moyens techniques se développer et bouleverser durablement notre quotidien? Au jour le jour, depuis chez lui, le philosophe belge, et professeur à l’Ihecs Pascal Chabot nous livre son “journal d’un philosophe confiné”.

|| Aux travailleurs invisibles, l’humanité reconnaissante
Le Figaro – Clyde Plumauzille, Historienne, chargée de recherches au CNRS

Aides ménagères, hôtesses de caisses, livreurs, routiers, éboueurs… certains n’ont pas le choix : c’est au péril de leur santé qu’ils doivent faire tenir nos vies de confinés.

|| Eléonore Stultjens et Florence Vierendeel – La crise sanitaire du Covid-19 : révélatrice à grande échelle des failles de notre système
Une analyse des Femmes Prévoyantes Socialistes
La crise sanitaire que nous vivons actuellement nous interpelle toutes et tous. Celle-ci nous pousse à modifier soudainement nos modes de vie tout en mettant en lumière les failles du système dans lequel nous évoluons. Fermer les yeux n’est plus une option possible lorsque nous constatons l’urgence dans laquelle le secteur de la santé se trouve, en témoigne les nombreux reportages médiatiques et contenus relayés par les réseaux-sociaux. (…) La crise n’est donc pas que sanitaire : elle est aussi politique, économique, sociale et démocratique. C’est ce que cette analyse se propose d’aborder, en plein cœur des événements actuels. Progressiste, mutualiste et féministe, notre mouvement se doit de se saisir des défis d’aujourd’hui et de demain en activant des leviers de compréhension et des pistes d’alternatives. Cette crise nous offre une magnifique opportunité : celle de repenser notre vision du monde et nos priorités.